5+5=10

Arnaud Pinxteren, Barbara Trachte, Alain Maron, Catherine Morenville et Magali Plovie. Nous sommes cinq candidat.e.s à l’élection au Parlement bruxellois ce 25 mai et nous vous présentons, sur 5 semaines, 10 propositions concrètes pour un Bruxelles plus vert et plus juste.

 

Proposition 5 : Soutenir le secteur non-marchand, grand créateur d’emplois et de bien-être pour la population !

 

AllianceEmploiNonMarchand.JPGMalgré les efforts déjà réalisés, force est de constater que de nombreux besoins de la population bruxelloise ne sont pas satisfaits aujourd’hui en matière de gardes d’enfants, de maisons de repos, de santé, etc. A titre d’exemple, notre Région compte aujourd’hui 53.000 enfants de 0 à 3 ans pour seulement 15.000 places en crèches ! Et ces besoins ne vont aller qu’en grandissant au regard de l’explosion démographique que connaît notre Région.

 

Dans le même temps, la Région bruxelloise connaît le taux de chômage le plus élevé du pays (20,8% contre 19,9% en Wallonie et 8,7% en Flandre[1]) dû en grande partie à un manque d’offres d’emplois correspondant aux profils des demandeurs bruxellois. En 2011, notre Région comptait 106.505 chômeurs pour 27.000 offres d’emploi dont seulement 2.747 correspondaient au profil des 70.743 demandeurs d’emploi peu qualifiés[2] !

 

Pour Ecolo, la rencontre des besoins des Bruxellois dans le secteur non-marchand représente dès lors une opportunité de création d’emplois pour les Bruxellois et de bien-être pour la population ! Au travers du soutien au secteur non-marchand, nous voulons créer 10.000 emplois d’ici à l’horizon 2020 rien que dans les secteurs de l’enseignement, de la petite enfance et des aides aux personnes âgées.  Ce soutien passera notamment par :

-    le développement d’une alliance spécifique au secteur non-marchand sur base du modèle des Alliances Emploi-Environnement déjà développées par Ecolo pour dynamiser certains secteurs ;

-    un meilleur financement des activités du secteur non-marchand : mise en place d’un fonds d’investissement, lier davantage les postes ACS aux politiques fonctionnelles, privilégier les subventionnements pluriannuels, etc. ;

-    l’amélioration de la concertation et du partenariat entre le secteur non-marchand et les pouvoirs publics ;

-    l’augmentation du nombre de formations dans les métiers du secteur non-marchand ; 

-    l’amélioration des conditions de travail dans le secteur non-marchand.

 

Contrairement à des idées reçues, nous sommes convaincus que le secteur non-marchand, loin d’être un coût, représente surtout une part importante du dynamisme économique de notre pays et est un levier important de développement et de relance économique ! En 2010, le secteur non-marchand représentait 5,5% du PIB belge et, depuis le milieu des années nonante, la croissance annuelle moyenne de l’emploi dans ce secteur s’élève à 2,8% contre moins de 1% pour l’ensemble de l’économie belge[3] ! Au-delà de ces chiffres, les effets indirects du soutien au secteur non-marchand sont importants. L’insuffisance dans l’offre de certains services sociaux à la population (crèches, maisons de repos, …) représente aujourd’hui un obstacle à l’emploi pour bon nombre d’actifs potentiels qui doivent prendre en charge des personnes dépendantes (enfants, personnes âgées) faute de place ou de moyens financiers. Le développement du secteur non-marchand peut réduire le chômage non seulement via un effet direct de création d’emplois mais également via un effet indirect en augmentant la disponibilité de certains actifs potentiels sur le marché du travail.

 

Pour nous, le soutien au secteur non-marchand est définitivement un enjeu crucial sur le plan social mais aussi sur le plan économique et de créations d’emplois non-délocalisables !



[1] BUREAU Fédéral du Plan, (juillet 2013), Perspectives économiques régionales 2013-2018, Belgique, Bureau Fédéral du

Plan.

[2]Rapport annuel 2011 d’Actiris

[3] Source : Fondation Roi Baudouin – Banque nationale. Le poids économique des Institutions Sans But Lucratif, 2013.

 

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