Ecolo veut changer le stage d’attente

R.Me. Mis en ligne le 01/07/2012 www.lalibre.be

 

Le parti va proposer un “contrat jeune” basé sur le principe du travail d’intérêt général.
Mal adapté, le stage d’attente pour les jeunes à la recherche d’un emploi ? C’est ce qu’affirme Ecolo, qui s’insurge contre les nouvelles mesures du gouvernement fédéral. Le stage d’attente (devenu stage d’insertion professionnelle) est ainsi passé de 9 à 12 mois, tandis que le jeune bénéficie désormais d’un droit aux allocations d’attente (limitées dans le temps) à la condition de collaborer " activement" à son insertion. Pour cela il doit obtenir "trois évaluations positives" et son allocation peut être suspendue pendant six mois en cas de " recherche d’emploi insuffisante".

 

Bref, selon Arnaud Pinxteren, député vert bruxellois, "le Fédéral met la pression pour que les jeunes trouvent un emploi à n’importe quel prix . Et peut importe le job ! Le message n’est pas positif". Or d’après le député, les jeunes peuvent pourtant jouer un rôle central "même à peine sortis de l’école". Ecolo dit vouloir changer la donne et c’est via les pouvoirs régionaux que le parti va proposer un "contrat jeune" qui se veut "plus constructif" que le stage d’attente proposé actuellement. "Nous anticipons le transfert de compétences - qui doit se faire cette année - du Fédéral aux Régions en matière d’aide à l’emploi", poursuit l’élu Ecolo. Même si "un accord de coopération entre les Régions et le Fédéral sera nécessaire".


Le "contrat jeune", version Ecolo, serait ainsi "un droit, et non une obligation", ouvert à tous les jeunes de 18 à 25 ans. Il se déclinerait entre un mi-temps de travail d’intérêt général, rémunéré au salaire minimum garanti (736 à 754 euros/mois) et un autre consacré à la recherche d’emploi ou à la formation. "Cela allégera la charge de travail de certaines associations et collectivités locales, tout en permettant aux jeunes d’acquérir de l’expérience professionnelle". Exemples ? Un jeune sportif qui entraîne les équipes d’un club ou un comptable fraîchement diplômé qui renforce le service finances d’un CPAS.


Environ 30 000 jeunes wallons et 7 000 jeunes bruxellois arrivent chaque année sur le marché du travail. " Certains trouvent directement un emploi : notre proposition vise 10 000 "contrats jeune" en Wallonie et 2 500 à Bruxelles" . Ecolo chiffre son plan. " Si l’employeur participe à hauteur de 150 €/mois pour une association et 250 €/mois pour une commune ou un CPAS, le coût du dispositif pour les finances régionales serait de 4600 € par contrat créé, soit un coût total de 46 millions d’euros pour la Wallonie et de 11,5 millions d’euros pour Bruxelles" .

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