Formation professionnelle

 

Donner un signal fort reflétant l’ambition et la cohérence des bruxellois en matière de lutte contre la précarité, de lutte contre le chômage et  de réponse à la sous-qualification.

 

La formation professionnelle est un sujet d’importance dans notre région. Elle constitue un vecteur d’intégration, d’émancipation sociale et professionnelle essentielle. Elle présente en outre des effets positifs dans la lutte contre les discriminations sociales, ethniques et de genre. Elle est aussi, et surtout, une réponse -certes insuffisante mais néanmoins concrète et indispensable- à la situation préoccupante du chômage dans la Région de Bruxelles-Capitale.

 

L’accord de majorité de la Commission Communautaire Française fait d’ailleurs une large place à la formation professionnelle en soulignant la volonté du Collège de « définir un plan stratégique de formation Cocof coordonné à l'Alliance Emploi- Environnement régionale ». L’accord de majorité indique également qu’un « contrat de gestion, reprenant notamment le plan stratégique de formation ainsi qu'un plan de développement, sera conclu par le Collège pour la mi-2010 avec Bruxelles Formation (…) »

 

Les exposés et les riches échanges qui ont eu lieu lors des récentes auditions en commission « Formation » et lors du débat de ce jour au Parlement francophone bruxellois, nous permettent de tirer certaines conclusions quand aux lignes directrices devant être retenues dans le cadre du plan stratégique de formation professionnelle et dans le cadre du contrat de gestion de Bruxelles-Formation qui en sera la traduction opérationnelle.

 

La première de ces conclusions est la nécessité de se doter rapidement d’un outil de planification stratégique pertinent, mobilisateur et intégrateur. Un plan qui posera les balises de l’organisation de la formation professionnelle, qui  identifiera les rôles des uns et des autres dans ce secteur, qui déterminera les modalités d’élaboration d’une offre de formation qualifiante qui sera en adéquation tant avec les besoins des employeurs qu'avec ceux de la société et des individus dans un objectif d’émancipation. Il devra aussi définir les partenariats entre opérateurs de formation dans une logique de bassin de vie, c'est-à-dire en créant des incitants à la coordination, en objectivant les besoins et en optimalisant l'offre sur base d'un ancrage territorial.

 

Au travers des auditions, il est également apparu clairement qu’une coordination accrue devait voir le jour avec la Communauté Française tant au niveau de l’enseignement que sur la question de l’équivalence de diplômes et de la validation de compétences.

 

Enfin, nous sommes convaincus que seule une réponse intégrée à la problématique du chômage et de la sous-qualification des demandeurs d’emploi est pertinente. Pour Ecolo, les volontés de collaboration ou les accords de coopération entre le pôle emploi et le pôle formation, entre Actiris et Bruxelles-Formation à Bruxelles ne suffisent pas à développer une telle réponse intégrée. Leur collaboration doit être institutionnalisée comme l’indique d’ailleurs l’accord de majorité.

 

C’est pour toutes ces raisons que le Groupe Ecolo plaide pour la régionalisation de la formation professionnelle, non pas comme un remède miracle à tous nos maux mais bien comme un signal reflétant l’ambition et la cohérence des bruxellois en matière de lutte contre la précarité, de lutte contre le chômage et  de réponse à la sous-qualification.

 

 

Arnaud Pinxteren

Ahmed Mouhssin

Vincent Lurquin

Barbara Trachte

Anne Herscovici

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