Lutte contre le gaspillage alimentaire - Bruxelles préfère nourrir l'incinérateur que de favoriser le don alimentaire

Considérer les restes et invendus alimentaires comme des ressources, non plus comme des déchets. C'est le principe du texte d'Arnaud Pinxteren (Ecolo) et Annemie Maes (Groen) débattu ce matin en commission de l'Environnement. « Grâce à ce texte, nous voulons permettre à la Région non seulement d’œuvrer au soutien des nombreuses initiatives actives dans ce secteur mais aussi de disposer d'un cadre légal pour limiter le gaspillage alimentaire », précise Annemie Maes.

 

Que propose le texte écologiste porté en 2014 par le député Ahmed Mousshin? Alors que la lutte contre le gaspillage alimentaire se contente aujourd'hui à Bruxelles de mesures de sensibilisation, la proposition d'ordonnance vise à intégrer cet objectif dans la stratégie régionale de lutte contre les déchets. A cet effet, il vise également à habiliter le Gouvernement à arrêter des mesures favorisant le don des restes et invendus alimentaires au secteur de l'aide alimentaire. La récupération des invendus alimentaires rencontre donc un triple objectif : la limitation des déchets, la préservation des ressources et l'aide aux plus démunis.

« Le gaspillage doit cesser. Dans le cadre légal actuel, cette lutte contre le gaspillage n'est pas mentionnée dans les objectifs de recyclage et de réemploi. Il est pourtant absurde qu'aujourd'hui encore des aliments parfaitement consommables soient envoyés à l'incinérateur », ajoute Arnaud Pinxteren .

 

La majorité, pourtant cosignataire du texte d'origine datant de la précédente législature, a rejeté le texte, montrant aujourd'hui qu'elle préfère nourrir l'incinérateur plutôt que de permettre le don aux plus démunis.

Pourtant, les écologistes sont convaincus que la Région peut faire beaucoup plus, notamment en soutenant les particuliers et les entreprises à gérer au mieux leurs restes ou invendus alimentaires notamment travers d'une plate-forme de don, comme en France.

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