SignNoBikes.gifLe 7 novembre dernier, j’ai interpellé la ministre Grouwels au sujet de la fermeture de la piste cyclable de la rue de la Loi. Pour rappel, cette piste avait été créée sur une des 4 bandes de circulation automobile à l’occasion de la fermeture pour travaux des tunnels Loi et Cinquantenaire. Ainsi, du 11 juin au 6 septembre, le flux cycliste a pu progressivement augmenter grâce à cette mesure quand bien même provisoire, et les conflits entre cyclises et piétons sur ces trottoirs étroits parsemés d’échafaudages ont été en grande partie résolus.

 

Le groupe Ecolo, soutenu par d’autres membres de l’assemblée, a déploré le fait d’avoir raté cette belle occasion d’étudier la fermeture définitive de la quatrième bande automobile. La Région aurait pu ainsi prendre un pas en avant vers l’objectif de diminution de la pression automobile de 20% d’ici 2018. Et la capitale de l’Europe aurait pu mieux respecter sa politique de développement durable en favorisant les modes actifs de déplacement.  Rappelons que la rue de la Loi représente un axe privilégié pour les cyclistes car elle lie l’Est de la ville avec le centre-ville via un trajet peu nivelé. Pour ce faire, il était indispensable d’objectiver les impacts de cette mesure provisoire dans le but d’envisager sa prolongation au-delà des travaux.

 

Hélas, la réponse donnée par la ministre à mon interpellation ne prête pas à l’optimisme. Tout d’abord, il s’est avéré que des chiffres précis quant à l’augmentation de cyclistes lors de cette période n’ont pas pu être relevés en raison d’une méthodologie inadéquate.

 

Par ailleurs, la Ministre défend l’idée que l’installation d’une piste cyclable, et la réduction du nombre de bandes automobiles qu’elle induirait, devrait être consécutif à une réduction préalable des flux automobiles entrants, ce qui revient à dire que l’on postposerait la réalisation des objectifs régionaux à l’infini, ou du moins jusqu’à l’inauguration du RER ! Cet argument est évidemment inacceptable pour le groupe Ecolo qui défend une politique volontariste en matière de transport actif et doux. La congestion de Bruxelles, la piètre qualité de notre air et ses conséquences sur la santé des plus fragilés nous obligent à agir dès aujourd’hui !

 

La Ministre a tout de même pu nous rassurer en affirmant que cette problématique est prioritaire pour son administration. Une étude réalisée par Stratec pour le compte de Beliris servira de base pour des réflexions qui devraient déboucher vers un plan concret d’ici l’été 2013, échéance que nous guetterons avec vigilance. Parmi les solutions étudiées actuellement : la mise en place d’une piste cyclable de substitution qui occuperait la moitié d’une bande de circulation de part et d’autre de la rue. Par ailleurs, la ministre a aussi proposé de revoir la réglementation relative aux feux de circulation, un outil qui, selon elle, permettrait de mieux gérer les conflits entre cyclistes et piétons tout en ralentissant le flux automobile.

 

Espérons que ce ne sera pas trop peu, trop tard !

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