Zone de Basse Émission :  du retard,  du brouillard et  des particules fines, encore et toujours

La zone de basse émission (LEZ) prévoit, à l'horizon 2025, d'interdire les véhicules diesel ne répondant pas à la norme EURO6. C'est donc assurément un pas dans le bonne direction pour préserver la santé des Bruxellois et leur cadre de vie.

La LEZ entrerait en vigueur au 1er janvier 2018. Enfin, en réalité 9 mois plus tard car les mesures coercitives ne sont prévues qu'à partir de septembre de l'année prochaine. Ce retard s'explique... à trois mois de l'entrée en vigueur de la LEZ, les Bruxellois sont toujours dans le brouillard : on ne sait rien des détails des mesures d'accompagnement prévues, notamment sociales, c'est ahurissant !


Par ailleurs, cette LEZ ne résout pas tous les problèmes dès lors que les taux d'émissions mesurés resteront largement au-delà des normes OMS et sont nettement supérieurs aux promesses des constructeurs automobiles. Le flou demeure quant à la fiabilité des tests d’émissions polluantes des véhicules motorisés et en particulier des moteurs diesel. C'est pourquoi les écologistes rappellent leur volonté de bannir le diesel de notre capitale à l'horizon 2025, comme l'ont déjà décidé de nombreuses grandes villes européennes.

Enfin, n'oublions pas qu'il faut avant tout s'attaquer au changement d’habitudes de mobilité plutôt qu'au renouvellement du parc automobile. L'ambition du Gouvernement doit donc porter, en parallèle, sur les alternatives à la voiture, de court terme et finançables, tel que le renforcement des dessertes ferroviaires et de surface. Malheureusement, en matière de mobilité, on doit pour le moment se contenter d'effet d'annonce et de promesses impayables comme le métro...

 

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