Survol de Bruxelles : Les nuisances sonores couvriront-elles la cacophonie de la majorité bruxelloise ?
05 nov. 2014
Fin octobre, la ministre fédérale de la Mobilité a adressé à Belgocontrol une instruction visant à supprimer les routes aériennes survolant intensivement la zone du canal et l'est de Bruxelles en vigueur depuis le 6 février dernier. Le moratoire du Plan Wathelet, unanimement réclamé par l’ensemble de la classe politique bruxelloise, allait donc enfin être mis en place.
Dans la foulée, Belgocontrol annonçait un délai de 30 semaines pour rétablir ces routes. Il faudra donc attendre mai 2015 pour que des dizaines de milliers de bruxellois retrouvent un peu de quiétude !
Face à ces délais inacceptables, la Ministre de l’Environnement, Céline Frémault (cdH), annonçait vendredi son intention d’activer les astreintes infligées par la justice au gouvernement fédéral. Cette position volontariste n’a malheureusement pas tenu longtemps. Nous apprenions deux jours plus tard que les communes de Woluwe-Saint-Pierre (bourgmestre cdh, Benoît Cerexhe), Evere (bourgmestre empêché et Ministre-Président PS, Rudi Vervoort) et Schaerbeek (bourgmestre Fdf, Bernard Clerfayt) envisagent d’introduire un recours à la décision d’exécution du moratoire. Aujourd'hui, Benoit Cerexhe persiste et signe.
Le Ciel est-il tombé sur la tête de la majorité bruxelloise ? Le dossier du survol de Bruxelles et les nuisances sonores qu’il génère pour des milliers de bruxellois méritent mieux que cette pathétique cacophonie. Ce n’est pas divisé que les bruxellois amélioreront leur qualité de vie. Certains partis ne semblent toujours pas l’avoir compris, c’est consternant !
Au-delà du moratoire, Ecolo rappelle l’absolue nécessité de solutions structurelles dans ce dossier telles que l’interdiction des vols de nuit, l’allongement des procédures de nuit jusqu’à 7h du matin, le recul de la piste 25R ou encore le plafonnement du nombre de mouvements. C’est l’heure de se mettre autour de la table, pas de tirer la couverture à soi.