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« Nous sommes à une période charnière dans le débat sur les services publics, et notamment sur les services publics de l’eau. Les entreprises militent pour l’abandon de ce qu’elles qualifient de « principes archaïques » face à une société civile qui, elle, s’inquiète du « pouvoir de contrôle qu’elle peut conserver » sur des sociétés privées chargées d’un service public" [1].

 

Des bâtiments scolaires à l’épuration des eaux usées, de la rénovation des prisons au développement d’infrastructures de transport, les autorités publiques sont confrontées à des investissements technologiquement complexes et financièrement lourds. Trop souvent la méconnaissance technique incite les pouvoirs publics à déléguer la conception et l’exécution de ce type de marché. En outre, les contraintes budgétaires à court terme les amènent à rechercher de plus en plus systématiquement des modalités de préfinancement et de déconsolidation des investissements à réaliser.

 

Cette situation favorise des relations toujours plus intenses entre les pouvoirs publics et le secteur privé, dépositaire d’un savoir-faire et de capacités financières importantes. Les modalités de ces collaborations sont aussi variées que leurs objets. D’un côté, on trouve les marché de travaux « classiques » qui se résument à un contrat à titre onéreux conclu par un pouvoir adjudicateur avec une entreprise en vue de faire effectuer des travaux. A l’autre extrême, on trouve un partenariat public-privé (PPP) dans lequel la propriété du bien, les investissements nécessaires à sa réalisation et sa gestion pour une longue période sont confiés totalement à une ou plusieurs entreprises privées.

 

Une collaboration aussi approfondie que celle des PPP fait débat. Afin de sortir de positionnement purement idéologique, il parait utile de se doter d’un référentiel commun et de proposer des balises politiques claires susceptibles de garantir l’intérêt général [2] .

[1] extrait de « l’eau des multinationales, les vérités inavouables », R. Lenglet, J-L Touly, Fayard, 2006, p22.

[2] Ce texte découle des réflexions initiées lors du forum du 5 mars 2010 intitulé « Peut-on confier la gestion du secteur de l’eau aux entreprises privées ? » et dont les documents de travail sont disponibles sur le site

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