Pour une politique des déchets digne du XXIème siècle !
01 oct. 2012Avec un taux de seulement 30% de réutilisation et de recyclage à ce jour, et ce malgré l’obligation de tri introduite depuis deux ans pour les ménages, la Région bruxelloise se doit de mettre en œuvre des mesures volontaristes en vue d’atteindre l'objectif de 50% de recyclage à l'horizon 2020, objectif somme toute modeste si l’on compare aux performances des deux autres régions du pays, dont le taux de recyclage avoisine les 70%...
Pour ce faire, Ecolo demande une politique volontariste en matière de gestion des déchets :
- L’ouverture au plus vite de toutes les déchetteries communales à tous les bruxellois et la création d’une déchetterie régionale supplémentaire car :
- à ce jour 50 % des bruxellois n’ont pas un accès correct à une déchetterie et cette les inégalités d’accès au service doit être combattue ;
- cela permettra d’améliorer significativement le taux de traitement adéquat de ces déchets en vue de leur valorisation optimale (en RW, 50 % des 547 kg de déchets produits annuellement par les ménages sont traités par les déchetteries (270 kg/pers/an) contre seulement 30 kg/personne/an en RBC !);
- les déchetteries sont une solution nettement moins coûteuse que la collecte porte-à-porte actuellement proposée (hors PMC et Papiers/cartons) ;
- cela créé de l’emploi.
- La mise en place effective et rapide d’un centre de démantèlement multi-matière sur le modèle des Ressourceries qui collecterait, trierait, réutiliserait et démantèlerait les encombrants enlevés à la demande des particuliers car :
- il offrirait un service d’enlèvement d’encombrant en porte-à-porte trois fois moins cher qu’actuellement (225€/tonne contre 645 €/tonne)
- il permettrait de créer au moins 115 emplois en Région bruxelloise (nb : 80 emplois créés à Namur pour 200.000 habitants)
- Il permettrait d’améliorer encore le taux de traitement des déchets municipaux et de faciliter l’atteinte de l’objectif de 50% d’ici 2020
- il favoriserait un partenariat vertueux avec l'économie sociale.
- L’organisation de la collecte sélective des déchets organiques car :
- Ils représentent près de 45 % des déchets ménagers collectés en porte-à-porte
- ils peuvent être utilement et écologiquement valorisés dans une usine de biométhanisation
- La mise en place d’outil de mesure des flux de déchets afin d’en garantir la traçabilité et la transparence
La mise en œuvre de ces différentes mesures doit permettre, à terme, l’ajustement des capacités d’incinération aux besoins de notre région car :
- la mise en œuvre des mesures précitées permettrait de réduire drastiquement les besoins en matière d’incinération même si l’incinérateur traitait les déchets non-ménagers produits à Bruxelles ;
- le contrat d’exploitation de l’incinérateur prend fin en 2019. Il serait alors possible de passer de trois à deux fours et d’ainsi réaliser une économie de 2,6 à 3,25 MEUR/an sur les frais de fonctionnement et de pour les frais d’investissement 2,4 MEUR/an
- d’autant qu’il y a surcapacité d’incinération en Europe et à Bruxelles et que l’accord de gouvernement prévoit de fermer un four : il est grand temps de préciser cette objectif et de définir un timing précis