En écho au vif débat qui anime le Gouvernement bruxellois et les citoyens autour du projet de réaménagement de l'avenue Port, il peut paraître utile de se plonger dans la littérature bruxelloise pour y rechercher une éventuelle solution.

 

Cet exercice permet notamment de parcourir le Vademecum "Vélo" réalisé en 2009 par le Région de Bruxelles-Capitale et qui portait sur les "revêtements des aménagements cyclables".

 

Certains passages sont brulants d'actualité ! Morceaux choisis (p12) :

 

2.2.2. Qualité de l'espace et restrictions 

 

"Le choix du revêtement sera aussi influencé par le souci de l’intégration harmonieuse dans l’environnement et de son adéquation par rapport à la réglementation environnementale, urbanistique ou patrimoniale. (...) Il pourrait arriver que le choix doive se porter sur des matériaux de revêtement qui ne sont pas optimaux du point de vue de la sécurité et du confort des cyclistes. À ce moment, il est recommandé de choisir l’alternative qui soit malgré tout la moins défavorable aux cyclistes. (bandes conforts bitumineuses, pavés sciés,..."

 

2.2.3 Aspects environnementaux et de santé publique :

"Pour le choix des matériaux et des techniques dans le cadre d’aménagements cyclables, il faut tenir compte des exigences en matière d’environnement et de santé publique comme pour toute autre chaussée. Ces exigences se rapportent aux éléments suivants :
  • le traitement et l’émission de substances susceptibles de nuire à la qualité de l’air, du sol et/ou de l’eau ;
  • la santé et la sécurité des équipes d’asphaltage, de marquage, etc. ;
  • la production de déchets (déchets d’emballage, terrassements et débris de construction) ;
  • la consommation d’eau et d’énergie et de matières premières neuves, non renouvelables ;
  • le recyclage et l’utilisation de matériaux recyclés." (p12)

 

2.2.6 Coûts

"Dans le calcul du coût final de l’aménagement, il faudra prendre en compte l’intégralité du coût sur le cycle de vie :
   • le coût d’investissement pour la construction : démolition de la route existante ou construction d’un tracé, construction de la chaussée    (infrastructure, revêtement, marquage, drainage et éclairage) et signalisation ;
   • coût d’entretien fonctionnel et structurel ;
  • coût environnemental et coût de recyclage ;
  • coût social engendré par les gênes à la circulation et avantages sociaux découlant d’une utilisation accrue du vélo."

 

2.3 Conclusion

"Le choix du type de revêtement pour un certain projet doit en fin de compte faire l’objet d’une considération comparative : une analyse coûts-bénéfices des solutions envisageables, qui mène à une solution optimale."

 

De là à penser que ce qui est vrai pour les pistes cyclables l'est également pour toute la largeur des voiries...

 

 

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