En Région de Bruxelles-Capitale, le cycle de l'eau est géré de façon globale et intégrée par le secteur public. Pour Ecolo, cet acquit important peut être encore mieux exploité, au profit des bruxellois.

 

Vivaqua, intercommunale tri-régionale en charge de la gestion opérationnelle de la distribution de l’eau et de l’assainissement communal (égouts) à Bruxelles, fait largement appel à la sous-traitance privée pour réaliser ses travaux.

 

Ainsi, dans le cadre d’une récente question écrite, le député Arnaud Pinxteren a appris qu’en 2009, sur 23 millions d’euros d’investissements, Vivaqua a sous-traité pour plus de 20 millions d’euros.

 

Cette sous-traitance se base sur des contrats-cadre d’une durée de 5 ans qui coûtent chers non seulement parce que les partenaires privés cherchent (logiquement) à dégager un bénéfice mais surtout parce que ces contrats peuvent être dénoncés annuellement par Vivaqua, entrainant une incertitude (coûteuse et facturée) quand à la durée réelle du contrat pour le sous-traitant.  

  

Alors que l’on sait que 1,5 milliards d’euros seront investis dans les égouts bruxellois durant les 20 prochaines années, une formidable opportunité pour l’activité économique et l’emploi bruxellois se dégage pour autant que des entreprises bruxelloises et des travailleurs bruxellois soient capables de répondre à cette gigantesque commande publique.

 

Pour Ecolo, la Région doit dès lors se doter d’une capacité publique bruxelloise en matière de travaux publics dans le secteur de l’eau. Ceci peut se faire soit par la création d’une entreprise publique soit par le développement d’une telle filière au sein d’un opérateur bruxellois soit encore sous la forme d’un Groupement d’intérêt économique c'est-à-dire d’une plateforme de mise en commun de matériel et de ressources humaines entre différentes entités publiques bruxelloises.

 

En parallèle, il est évidemment essentiel de développer des filières de formations dans les métiers de l’eau. Nous proposons donc également la création d’un Centre de référence aux métiers de l’eau. 

 

Pour Ecolo, cette proposition présente de multiples avantages notamment en  contribuant à (re)localiser l’économie en dotant les autorités régionales de leviers efficaces en vue de développer l’emploi et le savoir-faire régional dans le secteur sensible de l’eau tout en maîtrisant les coûts des investissements. L’affaire Aquiris a suffisamment démontré les risques et les limites de la délégation de missions de services publics au secteur privé. Elle a surtout démontré l’intérêt, voire la nécessité, de maintenir un savoir-faire et une maîtrise opérationnelle des grands investissements publics certainement dans un secteur aussi sensible que l’eau.

 

Enfin, un tel dispositif permettrait également la recherche d’alternatives techniques/technologiques limitant la dépendance régionale aux ressources naturelles externes et aux connaissances techniques privatisées notamment en matière d’assainissement des eaux usées (égouts) et de travaux d’infrastructures de voiries.

 

Créer des emplois bruxellois durables mais aussi une vraie expertise régionale dans un domaine aussi crucial que la gestion de l’eau est indiscutablement une opportunité. Saisissons-là !

 

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