Le hold-up sur les ALE bruxelloises n’aura pas lieu, merci BHV ?!
18 mai 2010En février dernier, la ministre fédérale de l'Emploi, Madame Milquet, annonçait sa volonté de récupérer 55,5 millions d'euros auprès des ALE titres services et quatre millions d'euros auprès des autres ALE, afin de « juguler la crise actuelle ». Une sorte de « refinancement en circuit fermé » : les moyens de la politique de l’emploi pour financer la politique de l’emploi… paradoxal, non ?
J’ai interrogé le Ministre Cerexhe à ce propos et sa réponse est de nature à rassurer puisque qu’il affirmait que « ce projet n'a pas été adopté au Conseil des ministres. Il est plus que probable, eu égard à la situation politique actuelle, qu'il ne voit jamais le jour, ou qu'il le voit sous une autre forme ».
Enfin une conséquence positive de la crise BHV ?
Les agences locales pour l'emploi - ALE ou ALE titres-services sont un outil important de la politique d'insertion et de mise à l'emploi. Elles constituent un service de première ligne indispensable pour une politique de l'emploi ancrée dans la réalité de terrain et proche des besoins des chercheurs d'emploi.
Les ALE bruxelloises sont essentiellement financées par l'ONEM, autrement dit par l'État fédéral. Étant cependant des outils d'actions locales et régionales en matière d'emploi, ces structures bénéficient également souvent de soutiens financiers ou logistiques de la part des communes qui les abritent et, le cas échéant, de soutiens régionaux en ce qui concerne les structures reconnues comme Initiatives locales de développement de l'emploi (ILDE).
Elles contribuent déjà au budget fédéral en consacrant au minimum 25% des bénéfices réalisés sur les chèques ALE au soutien à des projets locaux de formation ou d'initiatives d'emploi. Cette décision mettait réellement en jeu la survie des ALE et des ALE titres-services et, par conséquent, ses propres projets en matière d'emploi et de services.