Le Brésil, définitivement une terre de contraste
20 juin 2012
La première journée de la rencontre « high level » du Sommet de la Terre s’achève sur un sentiment contrasté. Alors que les chefs d’Etat défilent à la tribune pour se féliciter d’un accord minimaliste qu’ils n’ont plus à négocier, la société civile fait part, à cette même tribune, de ses frustrations devant le manque d’ambition des engagements pris.
Un dialogue de sourd s’installe et procure un sentiment de malaise. Le sommet de Rio en 1992 avait semé les germes des processus participatifs et suscité une prise de conscience du rôle et de la responsabilité des citoyens dans les choix publics. Aujourd’hui, le dialogue parait impossible. La théâtralisation d’une conférence qui n’est plus un lieu de débat mais une juxtaposition de « statements », de prise de position, interpelle et laisse songeur.
Oui, le développement durable n’est pas mort à Rio, mais ses principes fondamentaux, comme la participation, y survivront-ils ?
Heureusement, à deux heures de bouchons de là, au Sommet des Peuples, l’atmosphère est au dynamisme, à la mobilisation, au combat quotidien. Au travers des discours, des personnes, des projets présentés, c’est bien la réalisation concrète d’une transition juste et durable qui est en œuvre. Oui, le nécessaire changement de paradigme est en cours, inéluctablement.