30 novembre 2011  | Après la satisfaction de l’accord de ce dimanche, les citoyens doivent déjà déchanter avec l’annonce de la suppression des avantages fiscaux aux investissements énergétiques. Alors que la réalisation d’un audit énergétique, l’isolation des toits, murs, sols ou fenêtres d’une maison, les investissements dans la production d’énergie ou la construction passive généraient des avantages fiscaux importants et utiles, ça ne sera donc plus le cas à partir de janvier 2012.


Alors que plus de 100.000 familles avaient bénéficié de « prêts verts » pour réaliser de tel investissement, cette mesure est supprimée juste après avoir trouvé son rythme de croisière. Pour ECOLO, il s’agit de décisions contraires au bon sens comme à l’intérêt des citoyens et de notre planète.


Toutes les analyses indiquent qu’en termes tant économiques qu’environnementaux, l’isolation des bâtiments doit constituer la priorité absolue des autorités publiques et des particuliers. C’est une mesure à triple dividende, qui fait du bien à l’environnement en limitant la production de CO², qui fait du bien au portefeuille en permettant de réaliser des économies sur les dépenses de chauffage et qui est hautement créatrice d’emplois. Cette aide publique, même si elle a un coût important, se justifie entièrement au vu de ces trois dividendes ainsi que de l’âge moyen et de la qualité du bâti belge.


Les Régions wallonne et bruxelloise, sous l’impulsion des Ministres Huytebroeck et Nollet, ont, pour leur part, très bien compris que financer la performance énergétique des bâtiments est une priorité, en adaptant et en optimisant leur politique de prime et d’aide à cet objectif. Ce qu’ils ont mis en place se poursuivra et sera amplifié dans le futur. Eu égard aux emplois créés ou à créer dans le secteur, eu égard aux engagements internationaux présents et à venir de la Belgique en matière climatique, il est incompréhensible et difficilement acceptable que le futur gouvernement fédéral décide une telle marche arrière.


Cette remise en cause de l’aide fiscale aux investissements en matière d’énergie est absolument inconséquente de la part du futur gouvernement fédéral et montre tout simplement qu’on ne fait pas d’écologie sans les écologistes.

 

Et pourtant, les moyens sont là : la rente nucléaire représente plus d’un milliards d’euros. Avec 650 millions d’euros supplémentaires, on pourrait, d’après nos calculs, isoler 400.000 maisons, créer 5.500 emplois, diminuer nos émissions de CO² de 10 millions de tonnes et permettre une économie annuelle des ménages de 900 à 1300 euros s’ils se chauffent au gaz, de 1250 euros s’ils se chauffent au mazout et de 2500 à 3000 euros s’ils se chauffent à l’électricité.

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