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L’accord insti tutionnel récemment conclu prévoit la régionalisation des déchetteries communales. Cette déci sion est une opportunité majeure en vue d’atteindre les objectifs régionaux en matière de recyclage et de réutilisation (une réduction de 50% de déchets incinérés à l’horizon 2018).

 

 

 

Pour rendre cela possible, une politique intégrée, performante et ambitieuse doit être rapidement mise en œuvre dans les déchetteries ainsi multipliées, au plus grand bénéfice de l’environnement et de l’emploi. On en est pourtant loin….

 

Fraudeurs, dormez tranquilles 

 

A ce jour, les autorités publiques sont dans l’incapacité de vérifier d’une part la domiciliation bruxelloise des personnes se rendant aux déchetteries régionales et, d’autre part, d’encoder les quantités d’encombrant apportés par chaque particulier.

 

L’expérience montre en effet que les agents contrôlent le lieu d’émission des cartes d’identités, ce qui n’est donc pas une garantie de résidence à Bruxelles. Par ailleurs, en l’absence d’un encodage précis des apports, il est possible, chaque jour, d’amener gratuitement 2m³ de déchets encombrants à chacune des déchetteries, soit 4m³ par jour. Annuellement, ceci représenterait approximativement un volume possible de 1.000 m³ par an par personne  à charge des pouvoirs publics ! Une telle quantité est peu réaliste quand on parle des particuliiers, elle devient par contre attractive lorsque l'on parle des vide-greniers professionnels....

 

Un système d’encodage informatisé tel qu’il en existe en Wallonie et en Flandre permettrait de fixer un plafond annuel et non plus quotidien pour les flux dont il convient de limiter les apports. Un tel système serait plus souple pour les habitants de la Région et  permettrait plus efficacement de limiter les déchets non « ménagers » apportés par  des professionnels.

 

Une tarification injuste ! 

 

Au-delà de 2m³ d’encombrants apportés par jour par un particulier, un montant forfaitaire de 100 EUR lui est facturé. Etonnamment, ce montant n’est donc pas progressif c-à-d qu’il n’est pas fonction du volume apporté et un particulier qui souhaiterait se débarrasser par exemple de 2,5m³ d’encombrants devra :

-          soit payer les 100 Eur,  donc un montant largement supérieur à celui facturé par un opérateur privé de déchets (se basant lui sur le poids des déchets apportés et non le volume)

-          soit se rendre à l’autre déchetterie régionale avec la quantité excédentaire aux 2 m³ journalier autorisé, car aucun système d’encodage centralisé n’existe entre les deux déchetteries ;

-          soit revenir le lendemain à la même déchetterie avec ladite quantité excédentaire.

 

Par ailleurs, le caractère élevé de ce montant (100€) étonne car un enlèvement à domicile car Bruxelles-Propreté facture 19€ par m³ au-delà des 2 premiers m³ gratuits… Celui qui fait l’effort de se déplacer à la déchetterie doit donc payer plus cher que celui que demande à Bruxelles-Propreté de venir faire un enlèvement à domicile. Cela n’incite guère les habitants à venir à la déchetterie, alors que cela représente un coût moindre pour Bruxelles-Propreté !

Il est temps de mettre fin à ces inepties qui sont autant de frein au recyclage et à la répartition juste des coûts que celui-ci implique. Il est important que les déchetteries soient des endroits accessibles pour tous, à des coûts proportionnels et non forfaitaires. Pour ce faire, Ecolo plaide pour :

- la mise en place rapide d’un système informatisé et centralisé d’encodage des quantités d’encombrants apportés  par les particuliers 

- la révision de la gille tarifaire afin d’y introduire une progressivité des prix.

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