Confession budgétaire

Je ne résiste pas à l'envie de vous partager ce petit extrait de mon intervention lors de la discussion du budget "environnement" 2015. Ces quelques lignes étaient une réponse aux nombreux clichés "anti-écologistes" véhiculés dans l'introduction de l'exposé budgétaire de la Ministre de l'Environnement pour discréditer l'action politique de ces dix dernières années en la matière.   

"Mme la Ministre [Céline Frémaut], à la lecture de votre exposé général, je dois me confesser.

Je crois d’ailleurs être à la bonne adresse pour ce faire connaissant non seulement le pedigree de votre parti mais surtout votre grand sens de l’écoute.

Je dois donc confesser …mes pêchés d’écologistes.

Car oui, c’est vrai, je le confesse, nous sommes d’affreux idéologues. Notre action n’est guidée que par une certaine notion du bien et de l’intérêt général qui nous conduit à protéger la Terre Mère, envers et contre tout. En fait, contre tous surtout, de préférence les plus démunis.

Alors pour ce faire, oui, je l’avoue, nous, écologistes, développons une complexité administrative hors norme, visons la mise en place de politiques inefficientes et inefficaces qui ne rassurent que quelques fondamentalistes verts, et encore….

Nous développons des parcs là où les gens ont des jardins,  parce que, eux, sont habitués à la verdure. Nous donnons des primes pour des travaux qui auraient de toute façon été réalisés. La priorité, nous la donnons au superflu et l’inutile n’est surtout jamais évalué.  

Et comme l’argent public n’est pas le notre, nous le dépensons sans compter pour sensibiliser en vain les gens à des  enjeux futiles.

Alors, oui, madame la Ministre, je dois au moins vous faire une vraie confession : le tableau que dépeint l’exposé général au budget 2015 de ce Gouvernement en matière environnementale est choquant. Il choque par le procès qui y est fait des politiques menées depuis 10 ans en la matière. Des politiques qui ont conduit à réduire de 25 % nos consommations d’énergie, à créer des dizaines d’hectares de parc dans le quartier centraux et des centaines d’emplois pour les moins qualifiés, des politiques qui ont faits de notre région un exemple internationalement reconnu en matière de développement durable…

Madame la Ministre, je vous demanderai ce qui dans ce que vous proposez, s’écarte de la politique réalisée et tant décriée si ce n’est l’abandon déplorable de la transition énergétique de notre région."