Communiqué de presse de Philippe Henry et Evelyne Huytebroeck :

 

Un an après le sommet de Copenhague et son accord limité, le sommet de Cancun a pu ouvrir un nouveau chapitre pour le climat.

 

Grâce aux efforts de la présidence mexicaine et, en particulier, de la détermination de Patricia Espinosa, Secrétaire des Relations Extérieures du Mexique, un pas déterminant a été réalisé vers un accord mondial.

 

Le résultat de Cancun est aussi celui d’une confiance retrouvée dans le multilatéralisme mondial. Confiance mise à mal vis-à-vis des pays les plus vulnérables, rappelons-le, exclus de l’accord de Copenhague.

 

Si l’accord ne peut pas être considéré comme un traité légalement engageant, il présente des avancées significatives.

 

Nous retiendrons notamment celles-ci :

- la reconnaissance d’un objectif commun visant à stabiliser la température mondiale à un niveau de +2°C par rapport à l’époque pré-industrielle ;
- la mise en place d’un mécanisme de soutien aux pays tropicaux pour qu’ils réduisent la déforestation (responsable de +/- 20 % des émissions de CO2 au niveau mondial) ;
- la concrétisation d’un système pour soutenir le transfert de technologie vers les pays du sud ;
- la création et l’opérationnalisation d’un "fonds vert" mondial qui, à raison de 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, soutiendra les actions de lutte contre le changement climatique.

 

Autant de décisions concrètes qui permettent d’envisager un accord mondial solide lors des prochaines négociations qui se tiendront à la conférence de Durban fin 2011.

 

Présents activement à la COP16 pour négocier durant le segment ministériel, au sein de la délégation belge qui exerce la présidence du Conseil européen, les Ministres régionaux de l’Environnement Evelyne Huytebroeck et Philippe Henry saluent les résultats de la Conférence de Cancun.

"L’an dernier, à Copenhague, déclare Philippe Henry, la confiance entre les différents partenaires avait été ébranlée. Il est important de poursuivre le travail sur deux plans. D’une part mettre en place des systèmes contraignants notamment en matière d’émissions. D’autres part, poursuivre la mise en place de projets concrets afin d’aider les pays les plus fragilisés à prévenir l’impact du réchauffement climatique, à l’image de l’appel à projet que la Wallonie a concrétisé à Cancun avec 6 pays africains francophones".

 

Pour Evelyne Huytebroeck, "si on peut se réjouir de la confiance retrouvée et des mécanismes initiés, il ne faut pas perdre de vue que les engagements de réduction d’émissions actuels sont largement insuffisants pour lutter efficacement contre le réchauffement global. Il sera absolument nécessaire de redoubler d’efforts pour qu’un accord global contraignant puisse être conclu lors de la prochaine Conférence l’année prochaine".

 

S’il ne s’agit pas encore d’un accord mondial contraignant, on peut résolument affirmer que la COP 16 de Cancun représente un nouveau départ pour le climat avec la mise en œuvre de mécanismes concrets. »

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