A l'heure où certain-e-s redécouvrent que le diesel pollue "grâce" au scandale du groupe VW, que la technologie seule ne sauvera pas la Planète ni son climat, la Région bruxelloise s'inscrit bien trop timidement dans une démarche d'amélioration de la qualité de l'air et de réduction d'émissions de CO2.

 

Ecolo le regrette et propose de faire de la région bruxelloise une zone de basse-émission. Avec comme objectif clair l'amélioration drastique et concrète de la qualité de l'air dans notre région, nous proposons de travailler sur les deux principales sources de polluants atmosphériques : le transport (diesel) et le résidentiel au travers de priorités claires et volontaristes :

 

Transport

1. Les réponses aujourd'hui apportées (métro, tunnels, abandon de la tramification du 71) ne répondent en rien à l'urgence et au développement durable de la ville-région. A plusieurs égards (financiers, planning, qualité de vie et d'aménagement), les réponses souterraines sont un échec. L'accent, selon nous, doit être impérativement et exclusivement mis sur les transports en commun de surface de qualité afin d'améliorer drastiquement et rapidement la desserte bruxelloise: lignes CHRONO (sites propres pour tram et bus et véhicules rapides et confortables, priorité aux feux, etc. – tant pour les trams que pour les bus)

 

2. La fiscalité automobile doit également être revue. On pense au remplacement progressif de la taxe de circulation forfaitaire par un système de taxation à l’usage du réseau routier (i.e. au km parcouru) et à la mise en œuvre d'une réforme des autres formes de taxation (TC/TMC) pour encourager la prise en compte des polluants (et pénaliser les diesels)

 

3. Nous demandons aussi qu'à Bruxelles plus spécifiquement,une redevance zonale soit instaurée, similaire à la « congestion charge » appliquée dans diverses villes européennes, couvrant, par exemple, l’hypercentre et les quartiers de bureaux connexes. Bruxelles doit en effet pouvoir agir seule si les autres Régions ne répondent pas à l'enjeu de la qualité de l'air. Cette redevance zonale viserait à favoriser un report modal vers les transports publics déjà bien présents et vers les modes actifs, et aussi à lutter contre la congestion et la pollution. Les revenus de cette redevance seraient affectés à la revalorisation de l’espace public de ces quartiers et au renforcement de l’offre de transports publics

 

Résidentiel

4. Sachant que le résidentiel est à la source de 47 % des émissions directes et indirectes de particules fines, il est impératif de développer une fiscalité immobilière environnementalement incitative et par là encourager les investissements en économie d'énergie

 

5. réinstaurer pleinement le service d’accompagnement et de conseil décentralisé et personnalisé afin de permettre à toutes les catégories d'habitants de bénéficier d'une utilisation rationnelle de l'énergie et donc de limiter les émissions de C0² qui en résultent (Maison de l'Energie)

 

6. En sachant que près de 40 % des émissions de particules fines (PM10) ont pour origine la combustion de bois, il est urgent de mettre en place des mesures de substitution de ce type de chauffage à titre principal via un système de prime (car ce sont souvent les ménages les plus pauvres qui y ont recours). Quant à l'utilisation du bois comme source d'énergie d’appoint ou d'agrément, nous demandons qu'une réflexion soit menée afin d'en limiter les émissions de polluants, notamment via des primes pour le ramonage ou pour l'installation de filtre spécifique.

 

 

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