Un vif échange parlementaire a eu lieu ce matin au Parlement bruxellois au sujet de la diminution des subsides aux associations environnementales dans la capitale.

 

L'inquiétude est en effet grande au sein du milieu associatif. Une baisse linéaire de 15 % du soutien est annoncé pour 2015 depuis les discussions budgétaires de novembre dernier. Restait à savoir où et sur qui tomberait le couperet financier. Alors que le Gouvernement et la Ministre Fremault évoquent la nécessité d'une rationalisation des dépenses publiques, les écologistes avaient déjà à l'époque dénoncé l'austérité à géométrie variable du budget 2015. Les tunnels routiers se voyaient par exemple, eux, généreusement dotés.

 

Je n'ai pu que constater que la Ministre confirme l'austérité gouvernementale choisie et ciblée sur l'écologie urbaine et l'éducation relative à l'environnement. C'est en effet le monde associatif environnemental qui se voit, a priori, amputé de moyens essentiels à son fonctionnement et à son action (InterEnvironnement Bruxelles, le Début des Haricots, Tournesol-Zonnebloem, le Réseau des acteurs bruxellois pour l’Alimentation Durable-RABAD,…).

 

Nombre d'entre elles faisaient l'objet d'un financement pluriannuel depuis 2009. A la fin d'un premier terme de 5 ans, une évaluation est prévue par le cadre légal. Celle-ci s'effectue donc aujourd'hui avec un parti pris évident, celui d'une réduction significative de moyens alloués. A cela s'ajoute une vision restrictive de l'action en matière d'environnement qui, d'après la Ministre, ne pourrait plus se concevoir dans un cadre transversal d’amélioration du cadre de vie. La mobilité à Bruxelles et la pollution de l'air qu'elle engendre ? Le réaménagement du Plateau du Heysel ? L'avenir du Keelbeek à Haren ? Ce ne sont plus des enjeux liés à la protection et l'amélioration de l'environnement urbain et du cadre de vie pour la Ministre Fremault.

 

Cette décision a en outre pour conséquence de revenir aux pratiques d'antan: on donne un petit peu d'argent, et on fait en sorte que les associations passent leur temps à faire le tour des cabinets pour demander des moyens, plutôt que de leur donner un subside solide pour exercer leurs missions de base.

 

Interpellée par mes soins , la Ministre a également souligné l'importance à ses yeux que l'action des associations s'inscrive dans le projet gouvernemental. Et l'indépendance des associations ?  Il s'agit d'une atteinte grave à l'indépendance du monde associatif et à la richesse du débat démocratique!

 

A l'heure où le discours gouvernemental bruxellois se teinte encore parfois de vert, les actes démontrent une nouvelle fois à quel point la qualité de vie et les enjeux environnementaux sont absents des préoccupations de nos ministres. 

 

 

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